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Dossier Pierre DESPROGES

Publié le par moijedis

I  moijedis évoque Pierre Desproges

Je vous présente mon dossier sur Pierre Desproges sous des aspects distincts, chacun d’eux s’attachera à un trait bien précis du personnage.
De plus, il le vaut bien et puis c’est tout.

Je suis dans un premier temps très fier d’avoir pu assister à une représentation de son second spectacle quelques mois avant son décès. C’était dans une petite salle de province du Nord de la France, région dans laquelle moijedis naquit et poursuit l’essentiel de son existence. J’étais assis au 3ème rang, parmi les nantis, selon les termes de l’artiste devant lequel j’étais en extase. Je me trouvais à une paire de pas (pour ne pas répéter quelques…), voire une trentaine de pieds de celui dont j’ai découvert le talent sur le tard. En 1988 j’avais juste vingt ans, quatre à cinq années après m’être intéressé de près à l’oeuvre de ce monsieur qui m’intriguait sous son air à la fois rigide, espiègle mais tendre.
J’avais donc passé le cap de l’âge con, celui que nous décrit merveilleusement bien Pierre Desproges dans nombre de ses textes. Pourquoi me focaliser sur cette personne en particulier ? Justement, pour ce qu’il se dégageait de son physique, mais surtout sa capacité à aborder des sujets d’une haute gravité, sans complaisance  et avec une aisance et un sang froid déconcertants.En définitive, LA RENCONTRE avec mon père spirituel est apparue comme une évidence, une récompense, l’aboutissement d’une sorte d’effort que j’avais entrepris en me penchant sur la carrière de cet artiste.Hélas, la maladie l’a éconduit, nous laissant faire face seuls aux crétinismes radiophoniques ou télévisuels. Excusez-moi, c’est le vide qui nous reste et son souvenir qui m’exaspèrent. Oui, la maladie l’a éconduit puis conduit vers les plus prestigieux cieux – l’espace réservé aux Q.I. de plus de 130.

Biographie de Pierre Desproges

Une jeunesse dans l’indifférence générale :
9 Mai 1939 : la France n’imagine pas encore que deux événements majeurs de son histoire se trament…La seconde guerre mondiale est imminente et, à Pantin, Pierre Desproges pousse son premier cri. Celui que l’on ne surnommera jamais Pierrot va mener une enfance sans histoire, sans intérêt pourrait-on même se risquer à dire. De sa naissance jusqu’au milieu des sixties, Desproges, de son propre aveu, ne faire rien. Fainéant patenté, le petit Pierre sauve tout juste sa scolarité grâce à un instinct naturel pour les langues et l’écriture. Son géniteur, inquiet de voir grandir chez le rejeton un laissé-allé quasi mérovingien, l’entraîne avec lui en Extrême-Orient.
De retour en France, il va entreprendre, sans motivation aucune, des études de kiné. Adolescent « boursouflé d’acné et d’amour raté », Pierre Desproges est, à 20 ans, aussi à l’aise dans la vie qu’un fleuriste dans l’artillerie. Heureusement, le jeune homme n’en oublie pas d’allumer la radio, où Francis Blanche et Pierre Dac sévissent dans des sketchs aussi tordants qu’avant-gardistes… Desproges écrit quelques chansonnettes de même que ses premiers textes humoristiques, ne cachant point son intérêt pour les métiers du spectacle. En Algérie, où il effectue son service militaire, il cultive sa misanthropie avec élégance et découvre, penaud, que la nature humaine s’éloigne indéniablement de son dessein biblique.

L’humour comme tremplin

À partir de 1966, il enchaîne les jobs divers (vendeur d’assurances vie, enquêteur à IFOP, pronostiqueur à Paris Turf). Enfin ce n’est qu’en 1970 qu’il obtient avec fierté – et pour sept années durant – un poste de journaliste à l’Aurore. Pierre Desproges signe une rubrique « chiens-écrasés » bidon et bouscule dans leur bienséance la moitié des lecteurs de ce quotidien conservateur. Le style Desproges germe ; la plume est acidulée, le verbe cinglant : « Un remarquable crétin a volé l’autre jour un car de police dans une rue de Londres. Il y avait onze flics dedans ».
Pierre Desproges délaisse progressivement l’Aurore pour aller poser ses fesses aux cotés de Jacques Martin, Daniel Prévost, Stéphane Collaro et tout un chapelet de dérangés du bulbe à partir de 1975… Le Petit Rapporteur, délire inoubliable des dimanches de pluie, allait dilater les rates de millions de français en pleine digestion. Parallèlement, Desproges apparaît sur la scène de l’Olympia aux coté de l’une de ses idoles, Thierry Le Luron, pour lequel il a écrit un texte de livrée giscardienne.

Desproges triomphe : étonnant, non ?

Au début des années 1980’, Pierre Desproges peut enfin laisser s’exprimer son individualisme légendaire et accumule les projets. Entre les réquisitoires du Tribunal des Flagrants Délires sur les ondes de France Inter et les Bons Conseils du Professeur Corbiniou (dessin-animé destiné à abêtir les enfants) sur TF1 en 1980, Desproges œuvre à son premier ouvrage : Le Manuel de Savoir-Vivre à l’usage des rustres et des malpolis. Parfaitement inutile, ce recueil de conseils mondains (mais pas trop non plus) est le premier d’une belle série qui, aujourd’hui encore, continue de s’élargir grâce à des publications posthumes… Car Desproges va certainement mourir : il le sait et s’en targue ! Tout cela ne l’empêche nullement de poursuivre en 1982 ses frasques télévisuelles avec La minute nécessaire de Monsieur Cyclopède, ses élucubrations littéraires à travers un nouveau bouquin déroutant Vivons heureux en attendant la mort, puis, quelques mois plus tard, de préparer un premier spectacle sur scène.
En 1985, les français (plus vraiment socialistes mais néanmoins d’humeur à rire) font un triomphe à son One Man Show et Desproges entame une tournée dans toute la France. Prolifique, l’humoriste publie son dictionnaire à l’usage de l’élite et des bien nantis, ainsi qu’un merveilleux premier – et unique – roman : Des femmes qui tombent.
En 1986, Desproges échappe à la catastrophe de Tchernobyl mais en profite pour contaminer les ondes en apparaissant sur France Inter quotidiennement : le voici déclamant ses Chroniques de la haine ordinaire. Infatigable, il s’illustre par la suite au théâtre Grévin dans un second One Man Show : Pierre Desproges se donne en spectacle…
Coluche est mort… Le Luron est mort… Jamais deux sans trois !
Malgré la maladie qui le mine, Desproges continue vaillamment de railler les cancérologues et d’affliger les biens portants. Au début de l’année 1988, il travaille sur deux nouveaux projets : un troisième spectacle qu’il ne pourra, hélas, donner (mais dont la composition sera reprise dans le recueil Textes de scènes) et un nouveau livre au concept original : l’Almanach. Le manuscrit est tout juste achevé, en ce 18 Avril 1988, lorsque Pierre Deproges s’en va au paradis rejoindre Coluche et Le Luron, laissant un vide immense dans le paysage humoristique français. La troisième guerre mondiale n’a pas encore débuté, mais les chihuahuas bouillis, les pangolins, les buveurs de bordeaux et les communistes sont en deuil.

Citations de Pierre Desproges :

«Ce n’est pas parce que je suis paranoïaque qu’ils ne sont pas tous après moi.»
«Les aspirations des pauvres ne sont pas très éloignées des réalités des riches.»
«Je suis un gaucher contrariant. C’est plus fort que moi. Il faut que j’emmerde les droitiers.»
«Le succès commercial, le seul qui vaille. Les succès d’estime ne conduisent jamais leur bénéficiaire qu’aux épinards sans beurre.»
«Un livre n’est pas fait pour être lu mais seulement pour être vendu.»
«Existe-t-il au monde un privilège plus totalement exorbitant que la beauté ?»
«Les deux tiers des enfants du monde meurent de faim, alors même que le troisième tiers crève de son excès de cholestérol.»
«Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger. De même qu’il faut boire pour vivre et non pas vivre sans boire, sinon c’est dégueulasse.»
«S’il n’y avait pas la Science, combien d’entre nous pourraient profiter de leur cancer pendant plus de cinq ans ?»
«Sans pile, on perd la face.»
«Dépourvue d’âme, la femme est dans l’incapacité de s’élever vers Dieu. En revanche, elle est en général pourvue d’un escabeau qui lui permet de s’élever vers le plafond pour faire les carreaux. C’est tout ce qu’on lui demande.»
«Si c’est les meilleurs qui partent les premiers, que penser alors des éjaculateurs précoces ?»
«Il était tellement obsédé qu’à la fin il sautait même des repas.»

Q u e l q u e s  p h o t o s
7 pierre-desproges
7 desproges 3 pierrot desproges 7 Pierre-Desproges 2 e-ne-suis-pas-nimporte-qui
7 desproges 4 
II  Pierre Desproges :
  • Homme de télévision
  • Homme de scène
  • Homme de radio

 

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Les Marionnettes

Publié le par moijedis

Une superbe version électronique de "Les Marionnettes". Christophe en duo avec Olivia Ruiz dans le rôle de la plus belle des marionnettes.

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Lynda Lemay : La partouze

Publié le par moijedis

Lynda Lemay : Une des rares personnes à écrire mieux que moijedis la "dériraison" de nos sociétés modernes.

 

La partouze


J'ai pris le grand couteau à viande
Qui reposait sur le comptoir
Entre un flacon de coriandre
Et un autre de poivre noir

J'avais préparé un souper
T'en aurais pas cru tes papilles
Mais lorsque minuit a sonné
Tu étais encore invisible

Je suis sortie, ainsi armée
Nos deux bouteilles de vin dans l' corps
Je les ai bues à ta santé
Maintenant, j' les digère à ta mort !

J'ai essayé ton cellulaire
C'était toujours le répondeur
J'ai même essayé chez ta mère
Chez tes copains puis chez ta sœur

Maintenant, j' me rends à la brasserie
La vieille baraque au bord du lac
Voir si c'est là que tu m'oublies
Et j'ai mis l' couteau dans mon sac

Sur le trajet, j' t'appelle encore
Mais plus j' t'appelle et moins t'es là
Moins ça répond et plus j' crie fort
Je sens la rage qui monte en moi

Je me stationne tout d' travers
Je cherche ton camion du regard
Je croise deux de tes compères
Y disent qu'y t'ont pas vu ce soir

Alors, en route pour le village
J' m'en vais t' coincer à ton adresse
J' vois dans ma tête comme une image
T' es pas tout seul et t' es nu-fesses

Dire que y a ton souper dans l' fourneau
Qu'est calciné comme mon orgueil
Dire que ça sentait bon tantôt
La coriandre et le cerfeuil

J' suis pas un ange, j' suis pas à jeun
Mais j' mérite pas qu'on s' paie ma gueule
S'y faut qu' j' te retrouve avec quelqu'un
Alors qu' tu m'as laissée toute seule

Je sais que j' vais mal réagir
Mais j'ai comme une curiosité
Que j'ai comme pas l' choix d'assouvir
C'est une foutue nécessité

Appartement quatre cent douze
j' colle mon oreille sur ta porte
Ça sent le fort et la partouze
J'ai plus d' contrôle et je m'emporte

À grands coups d' pied, j'essaie d'ouvrir
T'as dû fermer avec un meuble
Je gueule, je cogne et je vois v'nir
Le vieux concierge de l'immeuble

Y veut qu' j' me calme et il m'attrape
Y me conseille de me contenir
Alors j' lui fous un grand coup d' sac
Et j' vois son cou s' mettre à rougir

Ça doit être toi, mon écœurant, 
Qu' a signalé le neuf un un
Parce qu'en deux temps et trois mouvements
La police a r'trouvé l' défunt

C'est sûr que j' m'en vais en prison
J'ai pas d' remords, j' suis une jalouse
J' suis sûre que l' concierge est un con
Qu'allait te r'joindre dans ta partouze !

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Comme un boomerang

Publié le par moijedis

Comme un boomerang  par et de Serge Gainsbourg :

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Je sens des boums et des bangs

Agiter mon coeur blessé

L'amour comme un boomerang

Me revient des jours passés

A pleurer les larmes dingues

D'un corps que je t'avais donné

 

J'ai sur le bout de la langue

Ton prénom presque effacé

Tordu comme un boomerang

Mon esprit l'a rejeté

De ma mémoire, car la bringue

Et ton amour m'ont épuisé

 

Je sens des boums et des bangs

Agiter mon coeur blessé

L'amour comme un boomerang

Me revient des jours passés

A s'aimer comme des dingues

Comme deux fous à lier.

 

Sache que ce coeur exsangue

Pourrait un jour s'arrêter

Si, comme un boomerang

Tu ne reviens pas me chercher

Peu à peu je me déglingue

Victime de ta cruauté

 

Je sens des boums et des bang

Agiter mon coeur blessé

L'amour comme un boomerang

Me revient des jours passés

A t'aimer comme une dingue

Prête pour toi à me damner

 

Toi qui fait partie du gang

De mes séducteurs passés

Prends garde à ce boomerang

Il pourrait te faire payer

Toutes ces tortures de cinglés

Que tu m'as fait endurer.

 

Je sens des boums et des bangs

Agiter mon coeur blessé

L'amour comme un boomerang

Me revient des jours passés

C'est une histoire de dingue

Une histoire bête à pleurer

 

Ma raison vacille et tangue

Elle est prête à chavirer

Sous les coups de boomerangs

De flash-back enchaînés

Et si un jour je me flingue

C'est à toi que je le devrais

 

Je sens des boums et des bangs

Agiter mon coeur blessé

L'amour comme un boomerang

Me revient des jours passés

A pleurer les larmes dingues

D'un corps que je t'avais donné

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La grande couronne.

Publié le par moijedis

Karine Lima :

Les Graves Infos

 

Je ne m'en lasse pas... Irrésistible !

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Yael Naim

Publié le par moijedis

C'est beau, c'est doux et puissant.

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Guy Béart

Publié le par moijedis

 

8-Guy-Beart.jpg

Enfant, j’ai vu chanter Guy Béart sur l’écran du téléviseur noir & blanc du salon. Certes, je trouvais ce Monsieur très sympathique, mais j’étais encore bien jeune pour apprécier toutes les finesses des textes de ses chansons. A cet âge, l’innocence peut faire passer à côté de l'essentiel. Pour diverses raisons, Guy Béart a du s’éclipser de la scène et du grand public en général. moijedis dommage ! J’ai donc grandi avec d’autres références du music hall de grand talent également, telles que : Michel Berger, France Gall, Serge Gainsbourg, Téléphone… Ce n’est que depuis peu, hélas, que j’ai redécouvert l’œuvre de ce grand homme de la chanson française. Ses textes me touchent beaucoup par leur sensibilité, leur simplicité, l'harmonie et la musicalité des mots. C’est un artiste qui cherche tout simplement à communiquer le bonheur à son public dans la joie et avec une réelle complicité. Je me dois d’évoquer le dérapage verbal de Serge Gainsbourg à l’encontre de Guy Béart sur le plateau d’une émission de Monsieur Bernard Pivot. Mais ce soir là, pour ce qui concerne Serge Gainsbourg, le génie était resté au vestiaire. Juste pour une divergence de point de vue sur la place qu’occupe la chanson jouée à la guitare sur l’échelle de l’Art, Monsieur Guy Béart s’est vu insulter par Monsieur Gainsbourg : quel gâchis !

-=°-°=-

Guy Béart (de son vrai nom Béhar), né au Caire (Égypte) le 16 juillet 1930, est un auteur, compositeur et interprète français. Il est le père de l’actrice Emmanuelle Béart.
Le travail de son père, expert-comptable, nécessitant des déplacements fréquents, Guy Béart grandit dans différentes villes d’Europe et du Mexique. Il suit la majorité de ses études au Liban, entre 10 et 17 ans, âge auquel il part pour Paris.
Inscrit à l’École Nationale de Musique, il est reçu à l’École nationale des ponts et chaussées, d’où il ressort avec un diplôme d’ingénieur. Il dirigera même la construction d’un pont à proximité de Nancy.
Guy Béart débute au cours des années 1950 dans les cabarets parisiens de la Rive gauche, notamment La Colombe de Michel Valette. Il y chante le Bal chez Temporel, dont l’auteur des paroles est l’écrivain André Hardellet: ce fut l’un de ses premiers grands succès. Guy Béart enregistre en 1966 un album de chansons françaises traditionnelles, qui s’intitule Vive la rose.
Un cancer avait éloigné Guy Béart plusieurs années de la scène, mais il revient, en 1985, avec un titre plein d’espoir, Demain je recommence.
En 1994, Guy Béart est distingué par l’Académie française qui lui décerne la grande médaille de la chanson française (médaille de vermeil) pour l’ensemble de ses chansons.

En 2010 Guy Béart revient avec un superbe CD intitulé "Le meilleur des choses".


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je ne suis pas n'importe qui

Publié le par moijedis


"C'est vrai que je ne suis pas n'importe qui. J'ai un quotient intellectuel de 130.
Cela signifie que j'ai un niveau d'intelligence exceptionnel. C'est important, l'intelligence.
L'intelligence, c'est le seul outil qui permet à l'homme de mesurer l'étendue de son malheur.
L'intelligence, c'est comme les parachutes. Quand on n'en a pas, on s'écrase."

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Artiste dégagé.

Publié le par moijedis

Sans commentaire... Just listen and see.

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"La dingue" a aussi frappé la France

Publié le par moijedis

"La dingue" a aussi frappé la France :

Florence Foresti le démontre dans cette vidéo. Le vilain moustique lui a piqué méchant les fesses ! Hallucinante cette parodie d'Isabelle Adjani.
(Il s'agit bien évidemment de "La dengue")


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