Jean-Patrick Capdevielle
Avant d'être chanteur, Jean-Patrick Capdevielle a été journaliste à SuperHebdo, Salut les copains (le magazine), Mademoiselle Âge Tendre, Actuel, puis directeur artistique.
Après avoir voyagé aux États-Unis et vécu à Londres, où il côtoie de près le "Swinging London" et devient un ami proche d'Eric Clapton, il décide de s'établir aux Baléares, à Ibiza, où il s'adonne à l'une de ses passions, la peinture 2 3. En 1978, il adresse à une maison de disques ses premières maquettes : le 45 tours Solitude, qualifié alors de "reggae en français", connaît un succès certain.
Il signe alors un contrat avec CBS. En août 1979, sort son premier album, "Les Enfants des Ténèbres et les Anges de la Rue", dont le single Quand t'es dans le désert rencontre un succès immédiat et très important, devenant quasiment "l'hymne d'une génération". Il est soutenu par Michèle Abraham et Europe 1. Ce premier album est suivi d'une tournée de concerts au printemps 1980, avec un passage à l'Olympia. Il enchaîne ensuite plusieurs albums pour CBS ainsi que deux autres tournées : en 1981, avec un passage au Palais des Sports de Paris, puis à l'automne 1982, de nouveau avec un passage à l'Olympia.
moijedis est un admirateur de Jean-Patrick Capdevielle, et à ce titre, il a le plaisir de vous proposer « sa version » de Quand t'es dans le désert. Ceci est bien évidemment une parodie dont les personnages visés resteront anonymes pour des raisons de sécurité (rire).
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Le texte original
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le texte de moijedis
Quand t'es dans le désert
Moi je traîne dans le désert depuis plus de vingt-huit jours
Et déjà quelques mirages me disent de faire demi-tour
La fée des neiges me suit tapant sur son tambour
Les fantômes du syndicat des marchands de certitudes
Se sont glissés jusqu'à ma dune, reprochant mon attitude
C'est pas très populaire le goût d'la solitude
{Refrain:}
Quand t'es dans le désert
Depuis trop longtemps
Tu t'demandes à qui ça sert
Toutes les règles un peu truquées
Du jeu qu'on veut t'faire jouer
Les yeux bandés
Tous les rapaces du pouvoir menés par un gros clown sinistre
Plongent vers moi sur la musique d'un piètre accordéoniste ,
J'crois pas qu'ils viennent me parler des joies d'la vie d'artiste
D'l'autre côté ,voilà Caïn toujours aussi lunatique
Son œil est rempli de sable et sa bouche pleine de verdicts
Il trône dans un cim'tière de vieilles pelles mécaniques
{Au refrain}
Les gens disent que les poètes finissent tous trafiquants d'armes
On est cinquante millions d'poètes, c'est ça qui doit faire notre charme
Sur une lune de Saturne mon perroquet sonne l'alarme
C'est drôle mais tout l'monde s'en fout
Vendredi tombant d'nulle part, y a Robinson solitaire
Qui m'a dit : "J'trouve plus mon île, vous n'auriez pas vu la mer ?"
Va falloir que j'lui parle du thermonucléaire
{Au refrain}
Hier un homme est v'nu vers moi d'une démarche un peu traînante
Il m'a dit : "T'as t'nu combien d'jours ?" J'ai répondu : "Bientôt trente."
Je m'souviens qu'il espérait tenir jusqu'à quarante
Quand j'ai d'mandé son message, il m'a dit d'un air tranquille :
"Les politiciens finiront tous un jour au fond d'un asile
J'ai compris que j'pourrais bientôt regagner la ville."
{Refrain 3x}
Quand t'es dans la misère
Moi j'traine dans la misère depuis plus de quarante piges
J'en ai vu défilé des clowns sinistres
Même pas accordéonistes
J'ai plus de quoi me payer une tige
Quand t'es dans la misère
Et que plus rien ne t'attend
Tu arpentes les cimetières
Apaisé d'être vivant
Ces morts savent-ils où est leur vie ?
Leur corps respire sans un bruit
J'ai frappé à l'Elysée car on m'avait dit :
« tu verras mon pote, ça c'est un abris !»
J'suis resté planté devant le type aux gants blancs
Et j'ai du fuir de suite le gars m'a dit « Voilà le Président »
Quand t'es dans la misère
Et que plus rien ne t'attend
Tu arpentes les cimetières
Apaisé d'être vivant
Ces morts savent-ils où est leur vie ?
Leur corps respire sans un bruit
Alors que j'allais pour regagner la station
J'aperçus quatre limousines et trois motos
Me suis dit : « Merde, tout ça pour un blaireau ! »
j'ai compris qu'il me fallait couper le son
Quand t'es dans la misère
Et que plus rien ne t'attend
Tu arpentes les cimetières
Apaisé d'être vivant
Ces morts savent-ils où est leur vie ?
Leur corps respire sans un bruit
Arrivé devant nulle part suis entré dans un bar
Le Président à la télé a déclaré : « Chers français courage !
Tous ensemble ne ferons pas naufrage »
Les clients le regardaient comme le dieu bavard
Quand t'es dans la misère
Et que plus rien ne t'attend
Tu arpentes les cimetières
Apaisé d'être vivant
Ces morts savent-ils où est leur vie ?
Leur corps respire sans un bruit
J'ai sauté du navire pour me jeter dans la rue
La nuit noire brillait de désespoir
Un fantôme survint pour m'indiquer l'espoir
En un regard il a tout lu, tout su, tout pu
moijedis